Un an à peine après la publication du premier tome de la série Un vent d’orage, Josée Ouimet vient de publier le troisième et dernier tome de cette trilogie à saveur historique captivante. Un vent d’orage tome 3 La fin d’un monde, aux éditions Hurtubise est la conclusion de cette unique et originale série avec pour trame de fond le laboratoire secret, grand centre de recherche nucléaire, dans la course au développement de la bombe atomique. Une conclusion palpitante et déterminante pour Alice et Simon.
Résumé : L’année 1945 s’ouvre sur ce qui promet d’être une lutte à finir contre les Allemands et les Japonais. La guerre, depuis si longtemps commencée, semble ne jamais devoir se conclure.
Au laboratoire de Montréal, Alice se morfond. Son travail de calculatrice est devenu routinier, et son amitié avec Déborah connaît des hauts et des bas. De plus, les enquêtes sur la présence d’espions parmi le personnel créent une ambiance de paranoïa. Autour d’Alice, l’étau se resserre ; Frédéric, l’homme qui a fait chavirer son cœur, est parti sans laisser d’adresse, ce qui le rend d’autant plus suspect aux yeux des autorités. La jeune femme ne sait plus quoi penser, ne sait plus qui elle est. Qu’adviendra-t-il quand la guerre sera enfin terminée ? Quel sort lui réserve le destin ? Alice devra s’orienter sans les repères auxquels elle s’est attachée depuis son arrivée à Montréal… Heureusement, elle peut compter sur sa volonté hors du commun pour se rendre maîtresse de son sort.
Ce dernier tome aborde la conclusion de la guerre avec la mise au point et le déclenchement des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, alors que le laboratoire secret de Montréal n’aura pas encore atteint le point culminant de ses recherches avec l’uranium qui semble plus nocif et dévastateur qu’ils ne pensaient et qui peut entrainer de néfastes répercussions sur les chercheurs.
Mais ces événements vont amener la famille Fafard ainsi que les chercheurs comme Hans Alban, et Bertrand Goldshmitt à comprendre l’ampleur des capacités de destructions de ce qu’ils ont tant tenté de découvrir et de construire avec leurs recherches qui n’ont pas abouti à tant.
En parallèle de cette trame de fond, on continue de suivre le pauvre Simon qui se morfond toujours dans sa peine d’amour, au point de travailler sans cesse et ne plus s’occuper de manger. Comment se sortira-t-il de cette dépression qui lui a fait voir des idées noires ?
Pour Alice aussi c’est l’impasse du côté amoureux, alors qu’elle espère toujours revoir Frédéric et qui n’en peut plus de faire des calculs mathématiques six jours par semaine. En plus, avec les rumeurs d’espions dans la ville qui sème le doute chez tous les chercheurs et les calculatrices, l’ambiance de travail est malsaine. Une chance qu’elle a son amie Déborah pour la soutenir, mais jusqu’à quand ?
Et elle reçoit aussi des nouvelles de son cousin à la guerre Jean-Jacques, qui lui raconte comment les soldats se sentent démunis et impuissants à sauver les gens maltraités par Hitler. Cela n’aide en rien à lui ramener son moral.
L’avenir ne semble pas rose pour les deux jeunes Fafard et l’autrice réussit à bien nous rendre cette ambiance morose en plus de nous faire voir les effets collatéraux de la guerre et la bombe atomique, sur les gens de la ville, qui ne sont pas au front, mais qui participent de loin, ou subissent les affres de cette guerre.
Josée Ouimet nous offre un bon mélange de descriptions imagées ainsi que des dialogues soutenus et crédibles et des réflexions pertinentes que pouvaient avoir les gens de cette époque. Elle aborde des sujets complexes comme l’homosexualité de Déborah et comment cela est mal vu dans la société de cette époque. Ouf! On voit que nous avons fait des progrès énormes depuis en matière d’ouverture d’esprit.
L’amitié est très présente et l’amour triomphant pour certains des protagonistes à la fin de cette série qui on l’espérait a une fin heureuse pour tous ceux qu’on a appris à connaître et à s’attacher au fil de ces trois tomes.
Josée Ouimet a publié une soixantaine de romans, jeunesse comme adulte, et écrit des poèmes et des nouvelles dans plusieurs collectifs. Le succès de La Marche des nuages, sa première saga historique, l’a convaincue de récidiver avec La Faute des autres, Dans le secret des voûtes, L’Inconnu du presbytère et Un vent d’orage, sa toute nouvelle série.
Date de parution : 20 mars 2025
Nombre de pages : 296 pages
Prix : 24.95$
Éditions Hurtubise : https://editionshurtubise.com/
Site de l’autrice : http://www.joseeouimet.com/
Voici mon appréciation des tomes précédents :
Un vent d’orage tome 1 : https://lesartsze.com/un-vent-dorage-lelectron-libre-explore-lunivers-fascinant-des-recherches-nucleaires-en-temps-de-guerre/
Un vent d’orage tome 2 : https://lesartsze.com/un-vent-dorage-tome-2-les-equations-un-roman-fascinant-et-captivant/