Comme pour l’époque des vendanges, nous reviennent, un à la fois, mais à l’essoufflante suite l’un de l’autre, nos festivals préférés dont on ne retient que les meilleurs moments. Du 22 novembre au 2 décembre, les sélections de l’équipe d’Image et Nation mettent en compétition officielle, au sein de trois catégories distinctes, 10 longs métrages, 15 courts métrages et enfin 4 documentaires. Le jury est composé de trois figures de la scène et du cinéma dont l’auteur réputé Michel-Marc Bouchard (l’auteur du grand chef d’œuvre La Reine-Garçon encore insoupçonné dans ses dimensions de parfaite jointure littéraire et philosophique).
La stratégie à adopter pour suivre le parcours du festival est de s’employer à tout voir primordialement sur grand écran. Déjà, le film d’ouverture Plaire, aimer et courir vite aura donné le ton d’ouverture au cinéma d’aujourd’hui d’actualité ou en vogue (voyez notre recension de cette réussite en nos pages) et se faire un point d’honneur de visionner les séances de films à 19 heures chaque soir des 7 premiers jours à l’Impérial (métro Place des Arts) constitue la résolution idéale. Ils seront le point de ralliement des festivaliers. Ainsi, à ne pas manquer à cette heure-là, le vendredi 23 le film A moment in the reeds, film finlandais d’amour passionné. Délivrance… quand on songe à la déprimante actualité et réalité du film Garçon effacé (Boy erased) qui a au moins le mérite de se voir affiché partout en Amérique grâce à la présence de la grande Nicole Kidman, un film répondant à distance au grand chef d’œuvre Maurice de James Ivory. A moment in the reeds saura ravir tout comme le film Sauvage, présenté samedi soir 24 novembre à 21h15, à l’Impérial (il suivra le film allemand The cakemaker. présenté à 19h en ce lieu).
Pour ma part, c’est un autre film avec Isabelle Huppert que j’attends intitulé Marvin ou la belle éducation d’après le roman à succès bouleversant Pour en finir avec Eddy Bellegueule. Ceci sera présenté lundi 26 novembre, à 19 heures, et c’est ce qui devrait faire pendant au seul film présenté deux fois au festival, soit Mario autre film suisse-allemand relatant un amour indicible entre deux joueurs de soccer…ou football européen professionnel. Resteront Postcards from London jeudi 29 novembre à 19 heures dont la thématique initiatique à l’esthétique beauté de l’amour bleu est traité avec humour et dérision par le cinéaste anglais Steve Mclean précédé du court métrage satirique The last party montrant la dernière scène avec un Jésus faisant son coming out assumé parmi ses disciples! Je m’en voudrais d’oublier un scénario très original du cinéaste irlandais John Butler dans Papi Chulo (mardi 27 novembre 19 h) esquissant l’amour apparaissant au hasard des déconvenues d’une vie de vedette de la télévision en congé d’épuisement. Enfin le film vibrant, très puissant We the animals, centré sur un enfant découvrant avec fascination sa sensibilité et sensualité ne doit pas être raté à tout prix le mercredi 28 novembre à 19 h.
De l’Impérial, pour les trois derniers jours du festival, le cinéphile déplacera son point de mire vers les salles J.A. De Sève et le grand auditorium de Concordia un peu comme un retour aux sources de ce festival qui s’y tint là pendant de très très nombreuses années à ses débuts. Un film indien Evening shadows de Sridar Rangayan y est à voir à 17 h dimanche 2 décembre précédant le film de clôture au grand auditorium Un couteau dans le cœur à 19 h30. Des biographies romancées sont projetées tel The happy Prince sur Oscar Wilde samedi soir 1er décembre 21 h à J.A. De Sève… aussi Mapplethorpe 21h30 à Concordia à l’auditorium. Je découvrirai la nouveauté de salle dite Cinéma Moderne au 5150 saint Laurent, ainsi que le centre Phi 407 saint Pierre métro Place d’Armes où huit courts métrages seront proposés.
Bon cinéma!