• Connectez-vous
Les ArtsZé
  • Accueil
  • Agenda
  • Arts visuels
    • Tous
    • Art pyrotechnique
    • Décoration
    • Expérience immersive
    • Exposition
    • Galerie photos
    • Musée

    Parkway Drive met le feu à la Place Bell

    Château Dufresne : journée portes ouvertes, le 10 septembre

    Château Dufresne : journée portes ouvertes, le 10 septembre

    Expo Pop La vie - MBAM - Photo : Jacqueline Van De Geer

    « Pop la Vie ! » : Une incursion fascinante dans le monde du Pop Art au Musée des beaux-arts de Montréal

    Deuxième édition du festival Lasso au parc Jean-Drapeau

    Deuxième édition du festival Lasso au parc Jean-Drapeau

    Gojira, le groupe métal français qui sublime l’engagement écologique

    Gojira, le groupe métal français qui sublime l’engagement écologique

    Photos du concert de Vincent Vallières à Lachenaie

    Photos du concert de Vincent Vallières à Lachenaie

    Illumi présente Symphonie des fleurs

    La 37e édition de l’International des Feux Loto-Québec couronne la Finlande, les États-Unis et le Portugal

    La 37e édition de l’International des Feux Loto-Québec couronne la Finlande, les États-Unis et le Portugal

    Soirée de clôture à l’International des Feux Loto-Québec !

    Soirée de clôture à l’International des Feux Loto-Québec !

    Trending Tags

      • Décoration
      • Expérience immersive
      • Exposition
      • Galerie photos
      • Mode
      • Musée
    • Communiqués
      Clemens Schuldt

      L’Orchestre symphonique de Québec présente le concert d’ouverture de sa saison 2023/2024

      Élyse Marquis dans les pommes !!

      Élyse Marquis dans les pommes !!

      Le Quatuor Molinari propose une 27e saison captivante

      Le Quatuor Molinari propose une 27e saison captivante

      Ximena Ferrer Photo: Camille Tellier

      Deseo : 5 femmes, 4 histoires et 45 spectateurs•rices au bordel !

      Jurassic World rugira à Montréal au Centre Bell du 8 au 10 septembre 2023

      Jurassic World rugira à Montréal au Centre Bell du 8 au 10 septembre 2023

      Agnetha Fältskog, membre d’ABBA, sort une nouvelle version de son album solo acclamé de 2013 ‘A+’

      Agnetha Fältskog, membre d’ABBA, sort une nouvelle version de son album solo acclamé de 2013 ‘A+’

      Le film Richelieu de Pier-Philippe Chevigny en salle le 1er septembre 2023

      Le film Richelieu de Pier-Philippe Chevigny en salle le 1er septembre 2023

      Macha Grenon

      So Long, Marianne, une série télé sur Léonard Cohen avec Macha Grenon et Éric Bruneau

      La Compagnie créole

      La Compagnie Créole : légendes de la musique antillaise sera à Montréal les 26 et 27 août 2023

      Trending Tags

      • Musique
        • Tous
        • Albums
        • Albums / EP
        • Chanson
        • Concerts
        • Country
        • Coup de coeur musical
        • Critiques d'albums par Marc-Yvan Coulombe
        • Disco
        • Festival International de Jazz de Montréal
        • Festival international de la chanson de Granby
        • Francos
        • Francos de Montréal
        • Heavy Métal
        • Heavy metal/punk
        • Jazz
        • La Voix
        • Les Francos
        • Musique classique
        • Musique francophone
        • Noël
        • Orchestre Métropolitain
        • Orchestre symphonique de Montréal
        • OSM
        • Rock Classique
        Michel Rivard, Marjo et Jean Millaire honorés

        Michel Rivard, Marjo et Jean Millaire honorés

        Parkway Drive met le feu à la Place Bell

        Robin Johannsen et Alex Rosen

        Concert d’ouverture de saison – De Venise à Paris : Ls Seine en fête de Vivaldi

        Clemens Schuldt

        L’Orchestre symphonique de Québec présente le concert d’ouverture de sa saison 2023/2024

        Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

        Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

        Matt Holubowski reprend la route

        Matt Holubowski reprend la route

        Led Zeppelin (pas que) symphonique

        OSM : un concert mémorable !

        OSM : un concert mémorable !

        Coup de coeur francophone : voici la programmation 2023

        Coup de coeur francophone : voici la programmation 2023

        Trending Tags

          • Coup de coeur musical
          • Festival international de jazz de Montréal
          • Heavy metal/punk
          • Jazz
          • La Voix
          • Musique classique
          • Rock Classique
        • Scène
          • Tous
          • Cirque
          • Comédie musicale
          • Danse
          • Festival
          • Festival international de jazz de Montréal
          • Gala
          • Humour
          • Opéra
          • Spectacle
          • Théâtre
          • Théâtre d'été
          • Théâtre musical
          Providencia, une comédie légère à saveur latino à Montréal

          Providencia, une comédie légère à saveur latino à Montréal

          Robin Johannsen et Alex Rosen

          Concert d’ouverture de saison – De Venise à Paris : Ls Seine en fête de Vivaldi

          Clemens Schuldt

          L’Orchestre symphonique de Québec présente le concert d’ouverture de sa saison 2023/2024

          Les Noces de Figaro à l’Opéra de Montréal

          Les Noces de Figaro à l’Opéra de Montréal

          Et le grand gagnant de cette magnifique soirée est Pierre Yves Lord

          Et le grand gagnant de cette magnifique soirée est Pierre Yves Lord

          Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

          Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

          Guy Nantel : nouveau vox pop sur la pénurie d’enseignants

          Guy Nantel : nouveau vox pop sur la pénurie d’enseignants

          Bruno Coppens : Le jongleur fou des mots en tournée au Québec

          Bruno Coppens : Le jongleur fou des mots en tournée au Québec

          Soirée grandiose au Grand Théâtre de Québec avec Riopelle Symphonique

          Soirée grandiose au Grand Théâtre de Québec avec Riopelle Symphonique

          Trending Tags

            • Théâtre
            • Danse
            • Comédie musicale
            • Cirque
          • Ciné-télé
            • Tous
            • Cinéma
            • Télévision
            • Vidéo
            • Web
            Simple comme Sylvain, une savante réflexion sur l’amour

            Simple comme Sylvain, une savante réflexion sur l’amour

            Et le grand gagnant de cette magnifique soirée est Pierre Yves Lord

            Et le grand gagnant de cette magnifique soirée est Pierre Yves Lord

            Tapis rouge pour la rentrée de Radio-Canada – photos et entrevues

            À coeur battant : à cœur combattant

            À coeur battant : à cœur combattant

            Mario Pelchat – à Télé-Québec et au Cabaret du Casino de Montréal

            Mario Pelchat – à Télé-Québec et au Cabaret du Casino de Montréal

            Le film Richelieu de Pier-Philippe Chevigny en salle le 1er septembre 2023

            Le film Richelieu de Pier-Philippe Chevigny en salle le 1er septembre 2023

            Radio-Canada imperméable aux effets de la crise de la télé

            Macha Grenon

            So Long, Marianne, une série télé sur Léonard Cohen avec Macha Grenon et Éric Bruneau

            Je viens vers la rentrée : Marc Labrèche donne le coup d’envoi à la programmation d’automne de Noovo

            Je viens vers la rentrée : Marc Labrèche donne le coup d’envoi à la programmation d’automne de Noovo

            Trending Tags

              • Cinéma
              • Télévision
            • Littérature
              Elias et Justine, du Liban, à Paris, au Québec, une amitié avec un grand A

              Elias et Justine, du Liban, à Paris, au Québec, une amitié avec un grand A

              Les meurtres d’obsidienne, un polar riche en dialogues savoureux, remplis de sarcasme

              Les meurtres d’obsidienne, un polar riche en dialogues savoureux, remplis de sarcasme

              Avec Le portrait, Suzanne Aubry surprend, intrigue et déjoue

              Avec Le portrait, Suzanne Aubry surprend, intrigue et déjoue

              Juliette à Boston, sororité, sorcelleries et mystères pour Juliette et ses amis

              Juliette à Boston, sororité, sorcelleries et mystères pour Juliette et ses amis

              Jouer à la cachette, un roman bienveillant, authentique et rafraichissant

              Jouer à la cachette, un roman bienveillant, authentique et rafraichissant

              Confluences, un premier roman original qui donne l’amplitude de son talent d’écrivain

              Confluences, un premier roman original qui donne l’amplitude de son talent d’écrivain

              Copilotes, voyage, amitié, nostalgie que demander de plus ? Un autre beau coup de cœur littéraire

              Copilotes, voyage, amitié, nostalgie que demander de plus ? Un autre beau coup de cœur littéraire

              Tant que ce sera l’été, un roman parfois déroutant, très introspectif et fascinant.

              Tant que ce sera l’été, un roman parfois déroutant, très introspectif et fascinant.

              Love Again, le roman qui a inspiré le film. Une histoire différente et divertissante.

              Love Again, le roman qui a inspiré le film. Une histoire différente et divertissante.

              Trending Tags

                • Les livres par Shirley Noel
              • Portrait
              • Société
                • Tous
                • Concours Prix d'Europe 2023
                • Diversité
                • Doctorat honoris causa
                • Gastronomie
                • Hommage
                • Hommage à Michel Côté
                • Loisir
                • Ville de Québec
                • Voyage
                Clemens Schuldt

                L’Orchestre symphonique de Québec présente le concert d’ouverture de sa saison 2023/2024

                Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

                Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

                Élyse Marquis dans les pommes !!

                Élyse Marquis dans les pommes !!

                Martinique Gourmande est le rendez-vous gastronomique à ne pas manquer!

                Martinique Gourmande est le rendez-vous gastronomique à ne pas manquer!

                15 ans, ça se fête, vive le festival Massimadi! 🎉

                15 ans, ça se fête, vive le festival Massimadi! 🎉

                Soirée grandiose au Grand Théâtre de Québec avec Riopelle Symphonique

                Soirée grandiose au Grand Théâtre de Québec avec Riopelle Symphonique

                Cameron Crozman

                Le réputé violoncelliste Cameron Crozman sera avec Musique de chambre à Sainte-Pétronille de l’Île d’Orléans ce soir

                Pour toi Céline: un hommage à l’album D’Eux en télédiffusion mondiale de Québec

                Pour toi Céline: un hommage à l’album D’Eux en télédiffusion mondiale de Québec

                Le Festival d’Opéra de Québec présente Roméo et Juliette de Charles Gounod

                Le Festival d’Opéra de Québec présente Roméo et Juliette de Charles Gounod

                Trending Tags

                  • Doctorat honoris causa
                  • Gastronomie
                  • Hommage
                  • Hommage à Michel Côté
                  • Les Grandes entrevues
                  • Loisir
                • Notre équipe
                • Contact
                Aucun résultat
                Voir tous les résultats
                • Accueil
                • Agenda
                • Arts visuels
                  • Tous
                  • Art pyrotechnique
                  • Décoration
                  • Expérience immersive
                  • Exposition
                  • Galerie photos
                  • Musée

                  Parkway Drive met le feu à la Place Bell

                  Château Dufresne : journée portes ouvertes, le 10 septembre

                  Château Dufresne : journée portes ouvertes, le 10 septembre

                  Expo Pop La vie - MBAM - Photo : Jacqueline Van De Geer

                  « Pop la Vie ! » : Une incursion fascinante dans le monde du Pop Art au Musée des beaux-arts de Montréal

                  Deuxième édition du festival Lasso au parc Jean-Drapeau

                  Deuxième édition du festival Lasso au parc Jean-Drapeau

                  Gojira, le groupe métal français qui sublime l’engagement écologique

                  Gojira, le groupe métal français qui sublime l’engagement écologique

                  Photos du concert de Vincent Vallières à Lachenaie

                  Photos du concert de Vincent Vallières à Lachenaie

                  Illumi présente Symphonie des fleurs

                  La 37e édition de l’International des Feux Loto-Québec couronne la Finlande, les États-Unis et le Portugal

                  La 37e édition de l’International des Feux Loto-Québec couronne la Finlande, les États-Unis et le Portugal

                  Soirée de clôture à l’International des Feux Loto-Québec !

                  Soirée de clôture à l’International des Feux Loto-Québec !

                  Trending Tags

                    • Décoration
                    • Expérience immersive
                    • Exposition
                    • Galerie photos
                    • Mode
                    • Musée
                  • Communiqués
                    Clemens Schuldt

                    L’Orchestre symphonique de Québec présente le concert d’ouverture de sa saison 2023/2024

                    Élyse Marquis dans les pommes !!

                    Élyse Marquis dans les pommes !!

                    Le Quatuor Molinari propose une 27e saison captivante

                    Le Quatuor Molinari propose une 27e saison captivante

                    Ximena Ferrer Photo: Camille Tellier

                    Deseo : 5 femmes, 4 histoires et 45 spectateurs•rices au bordel !

                    Jurassic World rugira à Montréal au Centre Bell du 8 au 10 septembre 2023

                    Jurassic World rugira à Montréal au Centre Bell du 8 au 10 septembre 2023

                    Agnetha Fältskog, membre d’ABBA, sort une nouvelle version de son album solo acclamé de 2013 ‘A+’

                    Agnetha Fältskog, membre d’ABBA, sort une nouvelle version de son album solo acclamé de 2013 ‘A+’

                    Le film Richelieu de Pier-Philippe Chevigny en salle le 1er septembre 2023

                    Le film Richelieu de Pier-Philippe Chevigny en salle le 1er septembre 2023

                    Macha Grenon

                    So Long, Marianne, une série télé sur Léonard Cohen avec Macha Grenon et Éric Bruneau

                    La Compagnie créole

                    La Compagnie Créole : légendes de la musique antillaise sera à Montréal les 26 et 27 août 2023

                    Trending Tags

                    • Musique
                      • Tous
                      • Albums
                      • Albums / EP
                      • Chanson
                      • Concerts
                      • Country
                      • Coup de coeur musical
                      • Critiques d'albums par Marc-Yvan Coulombe
                      • Disco
                      • Festival International de Jazz de Montréal
                      • Festival international de la chanson de Granby
                      • Francos
                      • Francos de Montréal
                      • Heavy Métal
                      • Heavy metal/punk
                      • Jazz
                      • La Voix
                      • Les Francos
                      • Musique classique
                      • Musique francophone
                      • Noël
                      • Orchestre Métropolitain
                      • Orchestre symphonique de Montréal
                      • OSM
                      • Rock Classique
                      Michel Rivard, Marjo et Jean Millaire honorés

                      Michel Rivard, Marjo et Jean Millaire honorés

                      Parkway Drive met le feu à la Place Bell

                      Robin Johannsen et Alex Rosen

                      Concert d’ouverture de saison – De Venise à Paris : Ls Seine en fête de Vivaldi

                      Clemens Schuldt

                      L’Orchestre symphonique de Québec présente le concert d’ouverture de sa saison 2023/2024

                      Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

                      Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

                      Matt Holubowski reprend la route

                      Matt Holubowski reprend la route

                      Led Zeppelin (pas que) symphonique

                      OSM : un concert mémorable !

                      OSM : un concert mémorable !

                      Coup de coeur francophone : voici la programmation 2023

                      Coup de coeur francophone : voici la programmation 2023

                      Trending Tags

                        • Coup de coeur musical
                        • Festival international de jazz de Montréal
                        • Heavy metal/punk
                        • Jazz
                        • La Voix
                        • Musique classique
                        • Rock Classique
                      • Scène
                        • Tous
                        • Cirque
                        • Comédie musicale
                        • Danse
                        • Festival
                        • Festival international de jazz de Montréal
                        • Gala
                        • Humour
                        • Opéra
                        • Spectacle
                        • Théâtre
                        • Théâtre d'été
                        • Théâtre musical
                        Providencia, une comédie légère à saveur latino à Montréal

                        Providencia, une comédie légère à saveur latino à Montréal

                        Robin Johannsen et Alex Rosen

                        Concert d’ouverture de saison – De Venise à Paris : Ls Seine en fête de Vivaldi

                        Clemens Schuldt

                        L’Orchestre symphonique de Québec présente le concert d’ouverture de sa saison 2023/2024

                        Les Noces de Figaro à l’Opéra de Montréal

                        Les Noces de Figaro à l’Opéra de Montréal

                        Et le grand gagnant de cette magnifique soirée est Pierre Yves Lord

                        Et le grand gagnant de cette magnifique soirée est Pierre Yves Lord

                        Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

                        Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

                        Guy Nantel : nouveau vox pop sur la pénurie d’enseignants

                        Guy Nantel : nouveau vox pop sur la pénurie d’enseignants

                        Bruno Coppens : Le jongleur fou des mots en tournée au Québec

                        Bruno Coppens : Le jongleur fou des mots en tournée au Québec

                        Soirée grandiose au Grand Théâtre de Québec avec Riopelle Symphonique

                        Soirée grandiose au Grand Théâtre de Québec avec Riopelle Symphonique

                        Trending Tags

                          • Théâtre
                          • Danse
                          • Comédie musicale
                          • Cirque
                        • Ciné-télé
                          • Tous
                          • Cinéma
                          • Télévision
                          • Vidéo
                          • Web
                          Simple comme Sylvain, une savante réflexion sur l’amour

                          Simple comme Sylvain, une savante réflexion sur l’amour

                          Et le grand gagnant de cette magnifique soirée est Pierre Yves Lord

                          Et le grand gagnant de cette magnifique soirée est Pierre Yves Lord

                          Tapis rouge pour la rentrée de Radio-Canada – photos et entrevues

                          À coeur battant : à cœur combattant

                          À coeur battant : à cœur combattant

                          Mario Pelchat – à Télé-Québec et au Cabaret du Casino de Montréal

                          Mario Pelchat – à Télé-Québec et au Cabaret du Casino de Montréal

                          Le film Richelieu de Pier-Philippe Chevigny en salle le 1er septembre 2023

                          Le film Richelieu de Pier-Philippe Chevigny en salle le 1er septembre 2023

                          Radio-Canada imperméable aux effets de la crise de la télé

                          Macha Grenon

                          So Long, Marianne, une série télé sur Léonard Cohen avec Macha Grenon et Éric Bruneau

                          Je viens vers la rentrée : Marc Labrèche donne le coup d’envoi à la programmation d’automne de Noovo

                          Je viens vers la rentrée : Marc Labrèche donne le coup d’envoi à la programmation d’automne de Noovo

                          Trending Tags

                            • Cinéma
                            • Télévision
                          • Littérature
                            Elias et Justine, du Liban, à Paris, au Québec, une amitié avec un grand A

                            Elias et Justine, du Liban, à Paris, au Québec, une amitié avec un grand A

                            Les meurtres d’obsidienne, un polar riche en dialogues savoureux, remplis de sarcasme

                            Les meurtres d’obsidienne, un polar riche en dialogues savoureux, remplis de sarcasme

                            Avec Le portrait, Suzanne Aubry surprend, intrigue et déjoue

                            Avec Le portrait, Suzanne Aubry surprend, intrigue et déjoue

                            Juliette à Boston, sororité, sorcelleries et mystères pour Juliette et ses amis

                            Juliette à Boston, sororité, sorcelleries et mystères pour Juliette et ses amis

                            Jouer à la cachette, un roman bienveillant, authentique et rafraichissant

                            Jouer à la cachette, un roman bienveillant, authentique et rafraichissant

                            Confluences, un premier roman original qui donne l’amplitude de son talent d’écrivain

                            Confluences, un premier roman original qui donne l’amplitude de son talent d’écrivain

                            Copilotes, voyage, amitié, nostalgie que demander de plus ? Un autre beau coup de cœur littéraire

                            Copilotes, voyage, amitié, nostalgie que demander de plus ? Un autre beau coup de cœur littéraire

                            Tant que ce sera l’été, un roman parfois déroutant, très introspectif et fascinant.

                            Tant que ce sera l’été, un roman parfois déroutant, très introspectif et fascinant.

                            Love Again, le roman qui a inspiré le film. Une histoire différente et divertissante.

                            Love Again, le roman qui a inspiré le film. Une histoire différente et divertissante.

                            Trending Tags

                              • Les livres par Shirley Noel
                            • Portrait
                            • Société
                              • Tous
                              • Concours Prix d'Europe 2023
                              • Diversité
                              • Doctorat honoris causa
                              • Gastronomie
                              • Hommage
                              • Hommage à Michel Côté
                              • Loisir
                              • Ville de Québec
                              • Voyage
                              Clemens Schuldt

                              L’Orchestre symphonique de Québec présente le concert d’ouverture de sa saison 2023/2024

                              Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

                              Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

                              Élyse Marquis dans les pommes !!

                              Élyse Marquis dans les pommes !!

                              Martinique Gourmande est le rendez-vous gastronomique à ne pas manquer!

                              Martinique Gourmande est le rendez-vous gastronomique à ne pas manquer!

                              15 ans, ça se fête, vive le festival Massimadi! 🎉

                              15 ans, ça se fête, vive le festival Massimadi! 🎉

                              Soirée grandiose au Grand Théâtre de Québec avec Riopelle Symphonique

                              Soirée grandiose au Grand Théâtre de Québec avec Riopelle Symphonique

                              Cameron Crozman

                              Le réputé violoncelliste Cameron Crozman sera avec Musique de chambre à Sainte-Pétronille de l’Île d’Orléans ce soir

                              Pour toi Céline: un hommage à l’album D’Eux en télédiffusion mondiale de Québec

                              Pour toi Céline: un hommage à l’album D’Eux en télédiffusion mondiale de Québec

                              Le Festival d’Opéra de Québec présente Roméo et Juliette de Charles Gounod

                              Le Festival d’Opéra de Québec présente Roméo et Juliette de Charles Gounod

                              Trending Tags

                                • Doctorat honoris causa
                                • Gastronomie
                                • Hommage
                                • Hommage à Michel Côté
                                • Les Grandes entrevues
                                • Loisir
                              • Notre équipe
                              • Contact
                              Aucun résultat
                              Voir tous les résultats
                              Les ArtsZé
                              Aucun résultat
                              Voir tous les résultats
                              Accueil Musique

                              Récital de la sensation de l’heure: âme vagabonde, Lucas Debargue se dévêt de la camisole de force des récitals de piano classique

                              Eric Sabourin par Eric Sabourin
                              13 Décembre 2017
                              en Musique
                              Temps de lecture: 15 mins lecture
                              0
                              0
                              Partage
                              Share on FacebookShare on Twitter

                              Récital de Lucas Debargue.

                              Samedi le 9 décembre 2017, Maison Symphonique.

                              Au programme:

                              Domenico Scarlatti (1685-1757): Quatre sonates, deux en ré majeur K 534, K 491, une
                              sonate en mi bémol majeur K 253, une sonate en mi majeur K 531.

                              Frédéric Chopin (1810-1849) Barcarolle en fa dièse majeur opus 60 et Scherzo no.2 en
                              si bémol mineur opus 31.

                              Gabriel Fauré (1845-1924) Deux Barcarolles, une en la mineur opus 26 l’autre en la
                              bémol majeur opus 44.

                              Maurice Ravel (1875-1937) Gaspard de la Nuit écrit en 1908.

                              Après les dernières salves d’applaudissements, je n’ai pu m’empêcher d’aller voir
                              Lucas Lebargue dans sa loge à la fin de son récital pour lui dire:

                              -Ce fut comme à Québec, votre récital de ce soir, un régal, vous avez une âme de
                              2500 ans, lui lançai-je!

                              -Je vous ai reconnu (du lundi soir 4 décembre, à Québec, veut-il dire), je suis en
                              train de composer et je ne pense qu’à la composition en ce moment, me répond t-il la
                              voix pleine d’espoir et d’énergie radieuse. Il n’y a que ça qui me tienne et
                              m’intéresse en ce moment. Il y a un groupe jazz de Montréal que je veux absolument
                              voir et entendre…

                              Et il me le nomme…

                              C’était, bien sûr, une façon de me dire, «Écoutez, je veux vous dire que je suis
                              ailleurs…»

                              C’était bien sûr manifeste: Lucas Debargue ne jouera peut-être plus du tout en
                              récital de piano classique d’ici très peu de temps. S’il se sent une âme créatrice
                              de ses propres oeuvres, eh bien tant mieux. Pourquoi jouer les autres si on sait si
                              bien être soi-même? La nouvelle peut être un choc pour qui rêve d’un nouveau
                              Horowitz, mais en étant lui-même Lucas Debargue n’aura pas ces crises affolantes de
                              désespoir du grand pianiste russe obligé de paraître autre et d’entrer en scène à
                              tout bout de champ de sorte que la vie de Lucas ne sera pas du tout horrible.
                              Samedi soir, même au loin de nous, dans ses rêveries, une âme aussi immense que la
                              sienne continuait de reproduire la beauté émanant d’elle! Pourvu que son âme vive en
                              conformité avec ses aspirations, me dis-je, et ça Debargue ne fera jamais rien
                              d’autre!

                              Venons-en donc au récital qu’a priori beaucoup ont jugé agréable mais pas à la
                              hauteur événementielle des grandes visites récentes de pianistes accomplis et mûrs
                              (précisons qu’ils ont plus 40 ans de plus de carrière que Debargue tels Schiff et
                              Lortie) que nous avons eue, en ce lieu de la Maison Symphonique, depuis 4 ou 5 ans.
                              Et la montagne à gravir est immensément haute en piano classique: une route longue,
                              dure, impitoyable où tôt ou tard notre étoile est condamnée à pâlir par les effets
                              de l’âge, des modes changeantes, du perpétuel goût pour les nouveaux enfants
                              prodiges qui sont toujours légion! Aussi prodigieux qu’il puisse paraître, Debargue
                              n’est plus un enfant. Son histoire appelée parcours atypique a fasciné. Devenir et
                              rester pianiste de concert dès maintenant exigera de Debargue du gros boulot suant,
                              au quotidien, c’est-à-dire qu’il devra s’enchaîner au moins 6 heures par jour au
                              maintien des doigts parce que l’âme sensible est là, indéniablement, mais la tenue
                              digitale répondant sur commande avec aisance à cette âme, c’est l’athlétisme au
                              quotidien. Debargue est-il fait pour un tel esclavage si ses errances l’éparpillent
                              à s’animer le corps et le coeur d’un thème jazz venant chasser toutes les grandes
                              beautés du vaste répertoire qu’il doit songer à se construire puisqu’il est venu
                              tardivement au très conservateur monde du piano classique?

                              Le pire qui pourrait lui arriver ce serait un déraillement généralisé à la Ivo
                              Pogorelich mais Debargue n’est pétri d’aucune fatuité. Néanmoins, qu’il persévère ou
                              quitte le classique avec le fracas du caractère brisant ses chaînes, Lucas Debargue
                              restera pour toujours une légende, mais une légende bien idéalisée (si j’en juge par
                              son récital de Montréal en sa magnitude amputée de deux oeuvres substantielle au
                              dernier moment). Ce sera forcément un être qui étonnera certes encore le monde par
                              ses futures décisions ou déclarations péremptoires qui ne feront jamais dans la
                              dentelle. C’est tout un risque qu’ont pris les Russes, il y a deux ans, en attelant
                              ce cheval ailé dans leur écurie pour le balader tout partout à travers le monde des
                              grandes salles musicales de notre minuscule planète.

                              Le récital de Debargue détaillé

                              Lucas Debargue, en son for intérieur, ne se dissimule pas aisément. Sauf
                              momentanément à lui-même. Mais sa sévérité à son propre égard le rappelle à l’ordre.

                              Il y a tant de tension dans l’âme de cette étoile récente que tout regard porté sur
                              lui s’alerte des signes de sa respiration difficile. Dès son entrée en scène, à la
                              Maison Symphonique de Montréal, où ne figurait pas cet ample mouvement de main
                              largement ouverte faisant le ballant d’une élégante démarche (à la Richter comme je
                              l’avais notée ou aperçue, très confiante, à Québec, lundi soir dernier, tout comme
                              il entra ainsi en scène au concert des lauréats à Moscou, en juillet 2015) je me
                              suis inquiété. Quelle tension palpable dans ce trac, me disais-je.

                              Affirmons-le tout de suite, son récital de Montréal fut d’authenticité mais aussi de
                              résignation à une politesse…disons une politesse de mise obligée sur scène, toute
                              contraire à sa nature de tempérament libre, d’habitude plutôt fougueux.

                              Décrivons tout d’abord ces quatre sonates de Domenico Scarlatti choisies ici parmi
                              plus de 500, toutes écrites pour le clavecin mais qui ne prennent leurs véritables
                              dimensions musicales spectaculaires que dans l’infiniment doux et l’infiniment fort
                              du piano en ses mécaniques modernes. L’infiniment doux et l’infiniment fort sont les
                              attributs de Lucas Debargue lorsqu’il s’épanche ou qu’il se déchaîne. Dès qu’il
                              s’assied au clavier qu’il effleurera doucereusement du bout des doigts, soit durant
                              toute la première partie du récital, la salle frémit d’une écoute religieuse. Il
                              joua Scarlatti comme si c’était du Bach religieux ou du Couperin de circonstance
                              royale. Les grandes idées musicales de Scarlatti, ce géant si insoupçonné, sont
                              toutes bien énoncées et radieuses.

                              Chacune des quatre sonates de Scarlatti lui a permis d’entrer en lui-même, très
                              progressivement. Il lui fallait faire sourdre sa propre personnalité que je sentais
                              fuyante , évanescente mais qui finit par surgir par le moyen de son toucher : hélas,
                              Debargue a semblé longtemps se chercher.

                              Comment cela? Eh bien, sans me vautrer dans une certitude inébranlable (car Debargue
                              est insondable: en 2015, des tout premiers concurrents, appelé sur scène à la
                              seconde épreuve du concours l’ayant rendu célèbre, il semble là aussi absent…mais
                              il songe tout simplement à une facture de 700 euros d’électricité qu’il vient de
                              recevoir de la gérance de l’hôtel malgré cinq millions d’auditeurs sur internet et
                              la salle du Conservatoire de Moscou archi-comble…et il fixe son clavier,
                              interdit!) donc, il faut rappeler que depuis 5 jours, il faisait partie d’un quatuor
                              jouant entre autres celui dit de la Fin du Temps d’Olivier Messiaen durant lequel il
                              était l’accompagnement de trois autres grands solistes à tempérament survolté comme
                              le sien . Mais ce soir, à Montréal, la compagnie n’est plus là, il n’y a désormais
                              que lui, seul en scène retrouvant devant nous la routine du récital formel, nous
                              tous assis en cette salle (cinq fois plus grande que le Palais Montcalm) qu’est
                              notre Valhalla musical dite la Maison Symphonique.

                              De notre côté, difficile de ne pas avoir d’attentes. Par notre conscience du
                              phénomène volcanique par lequel tout bouillonne en lui, nous resterons étonnés toute
                              la soirée de la bête doucereuse et tendre qu’il semble demeurer ou devenue, l’agneau
                              carnivore n’ayant pas encore arraché sa pelisse pour bien nous effrayer.

                              Dépaysante, désarçonnante, la question qui nous tue est celle-ci: Mais vers où ira
                              t-il?

                              Expliquons plus avant l’extraordinaire panorama au sommet de l’Everest où est posté
                              Lucas Debargue: au terme du concours Tchaïkovsly de juillet 2015, le jeune artiste a
                              vu s’ouvrir sous ses yeux le cratère immense du volcan bouillant qu’est le monde de
                              l’interprétation musicale, bal masqué des agents d’artistes et des rivaux facétieux
                              de la scène, quand on y fait vraiment carrière. Et c’est cette lave chaude en
                              ébullition qu’il observe en marchant encore très habilement au bord du précipice,
                              sans vouloir s’y jeter pour s’y fondre en statue d’Herculaneum ni s’en laisser
                              éclabousser de quelconques brûlures au dernier degré.

                              En son âme hypersensible d’adolescent tardif (très ravissant) ayant grandi de rêve
                              démesuré en triomphe inespéré, les choses ne se déroulent pas calmement. Est-il
                              l’enfant effarouché que saint Exupéry envoie rechercher une autre âme qui sache
                              vivre par-delà les apparences en tant de belles planètes étranges? Je ne le crois
                              sincèrement pas. Son parcours atypique le pose en figure évanescente comme le fut
                              l’immense génie pianistique Zoltan Kocsis, mais Debargue sera peut-être encore le
                              génie de demain s’il s’astreint à la répétition des oeuvres imposées. En cet artiste
                              français rébarbatif comme François Villon lui-même (14ième siècle), en pianiste si
                              finement distingué qui nous émeut jusqu’aux larmes par son jeu et ses mots francs ou
                              candides, nous nous retrouvons tous, nous, les enfants suiveurs et rêveurs d’Orphée.

                              Devenu rébarbatif moi aussi à ma tâche de recension, je reviens au déroulement du
                              récital.

                              Après les quatre premières sonates de Scarlatti, survint la grande Barcarolle de
                              Chopin jouée toute en pianissimo, de sonorité jamais plus audacieuse qu’un mezzo
                              forte malgré les indications de la partition, pas même une insistance à propulser
                              les crescendos habituels des premières pages. C’était une Barcarolle jouée comme un
                              nocturne sous la main radieuse de l’idéal et trop peu reconnu Stéfan Askenase, par
                              exemple. C’est déjà du sublime en matière de comparaison et fort envoûtant, mais ce
                              n’est pas forcément ça la Barcarolle de Chopin.

                              Avant l’entracte, après déjà deux sorties de scène où Debargue devait, comme une
                              baleine imprudemment menacée de suffocation, sortir de là où nous étions pour
                              reprendre, comme on dit si bien, par ici, son respire en coulisse… durant ces
                              intervalles, je m’interroge à savoir où est rendue cette grande puissante sonorité,
                              tellement sa timidité m’angoisse, sa soudaine tendre fragilité de ce soir. Je
                              m’inquiète de tant d’anxiété plus ou moins contenue.

                              À son retour au piano, Debargue s’éclaire et s’illumine enfin dans le second scherzo
                              de Chopin (il avait biffé le premier scherzo et la polonaise héroïque du programme
                              originel de son récital) malgré quelques failles d’élocution, des bousculades ou
                              précipitations imputables à sa trop grande fébrilité, des fautes de détails ou
                              d’attaque qui donnent l’impression d’un manque d’égalité.

                              Surgissement ou résurrection, Debargue ne reprend vraiment solidement vigueur et sa
                              vraie stature artistique que dans deux sublimes Barcarolles de Gabriel Fauré. La no.
                              1 en la mineur sera la première réussite incontestable de cette soirée trop brève
                              grâce à la tendresse qu’il confère à toutes les sections de l’oeuvre (autres
                              grandes interprétations en Germaine Thyssens-Valentin et celle de Jean-Philippe
                              Collard de qui il s’approche).

                              Et Debargue ressort encore une fois de scène pour l’entracte.

                              Jusqu’alors engoncé dans une veste qu’il ôtera de lassitude pour une vraie liberté
                              de mouvement dès après l’entracte, nous écouterons avec ferveur la quatrième
                              barcarolle fauréenne. Elle sera l’autre grande réussite de la soirée par sa
                              dextérité surtout durant la section de tisserand mélodieux faisant avec désinvolture
                              chanter la main gauche, soit la section centrale de l’oeuvre par laquelle Debargue
                              se distingue et nous procure d’incomparables frissons.

                              Il est écrit que le récital doive se terminer sur une excellente interprétation de
                              son trophée de guerre moscovite, déjà gravé sur CD, soit le Gaspard de la Nuit de
                              Maurice Ravel. L’artiste, n’étant plus sous la tension du devoir de s’y distinguer
                              pour avancer à une étape supérieure de son parcours, il ne surpasse pas son
                              rendement de juillet 2015. Pas étonnant, je ne voyais pas qu’il puisse mieux faire
                              encore qu’au concert-gala de son époque triomphale, là il fut meilleur encore qu’en
                              concours.

                              La salle des mélomanes montréalais, recueillie et retenant son souffle, après une
                              Ondine merveilleuse, un Gibet de perplexité où il ne s’égare pas, se lèvera tout de
                              suite après Scarbo, spontanément, l’acclamera de vivats ou de demandes d’encore et,
                              pour nous qui avons des attentes démesurées, on espère que le récital commencera là,
                              enfin, pour ne plus jamais finir, mais Debargue est exsangue. Ce ne sera pas la
                              soirée des huit ou neuf rappels à laquelle j’avais rêvée comme jadis auprès d’Evgeny
                              Kissin, Apollon de 16 ans, à la Philharmonie de Berlin (juin 1993).

                              Sans se l’avouer, feignant toujours d’être l’équilibriste au-dessus de tous les fils
                              de fer, Debargue, ce funambule du piano classique offre une brève sonate de
                              Scarlatti en rappel et le voilà enfin débarrassé de ce récital lourd d’attentes, car
                              chaque fois, sa légende le suit, le pourchasse, fait miroiter des exigences
                              irréalistes. On le voudrait Krystian Zimerman tendu comme dans un concours suivi par
                              un milliard de gens en direct. On voudrait revoir cette fièvre d’exister ou de
                              naître au monde qui fut son coup de roulette russe au terme duquel Debargue a tiré
                              un numéro chanceux et gagnant ( du moins le prix d’être le récipiendaire de
                              l’estime des critiques moscovites et du public).

                              Bientôt à la croisée des chemins

                              À la toute fin de cet intriguant récital du 9 décembre de notre idole voulant
                              désormais se consacrer à la composition, avons-nous tous clairement aperçu le
                              soulagement d’un grand gaillard s’élançant jovialement hors des coulisses pour nous
                              retrouver vers le choeur de la scène, joyeux d’en avoir fini avec ce piano couvert
                              de fleurs abandonnées au pourtour de l’ébène? Oui. Le public l’ovationnait encore
                              debout après deux rappels, laissé sur sa faim.

                              Était-ce là le vrai Lucas Debargue? Libéré, souriant, animé de tout son corps
                              participant de joie et de danse à son jazz improvisé, en second rappel, tous ont
                              compris qu’il n’était pas tout à fait présent puisque pas même le mouvement marqué
                              Andante de la Sonate no.13 de en la majeur de Schubert D.664 ne lui est venu à
                              l’esprit (dans son disque Sony Classical 88985465632 il s’y exprime divinement!).
                              S’il batifolait d’allégresse, le mouvement marqué Allegro vivace de la Sonate no.14
                              en la mineur ne lui est pas revenu spontanément non plus comme parcelle de rappel
                              (aussi présent sur ce récent disque paru en 2017) Enfin, après 5 jours de
                              tourbillons en 4 grandes villes, il était quitte de pouvoir s’évader au loin de cet
                              univers classique aux oeuvres colossales et géniales qu’il porte avec bon goût à ses
                              programmes de récital. Sauf que, voici tout le drame: il y a des attentes et des
                              standards en piano classique. Les oeuvres qu’il choisit, ce sont d’immenses chefs
                              d’oeuvres ayant chacun eu des interprétations titanesques ravivées à la mémoire du
                              public et des critiques musicaux par you tube et les ressources de la toile. Un
                              critique se rend inévitablement au récital avec fraîchement en tête les versions des
                              scherzis de Chopin par Ingolf Wunder, Yuliana Avdeeva vrais rivaux géniaux au sommet
                              de leur gloire, sinon les versions d’Ondine ou de Scarbo jouées par Argerich, Abbey
                              Simon, Louis Lortie, Kun Woo Paik et, y compris bien sûr, les deux versions de
                              Lucas Debargue du concours Tchaïkovsky 2015.

                              D’ici le 14 décembre prochain et un peu au-delà, je vois par ses engagements officiels qu’il doit
                              retourner jouer plusieurs fois, dont un récital à Moscou. Debargue doit donc
                              reprendre encore un peu du collier et ferrer ses sabots de plus légères chaussures
                              pour voler très léger vers l’empyrée des fervents mélomanes russes, ses protecteurs.
                              La méthode Cortot exige une parfaite égalité et une expressive poussée de la mélodie
                              jusqu’au bout, tout au fond du troisième balcon, fermé samedi soir avec toute la
                              mezzanine de la Maison Symphonique. Debargue ne peut pas prendre, dès demain, des
                              vacances de bohème, il faut s’attabler à la fastidieuse mais essentielle pratique
                              rigoureuse de l’instrument. Mais pour verser en entier dans la composition, il
                              pourra se faire ce cadeau de Noël d’affranchissement et de plus totale liberté, tout
                              juste avant le Nouvel An! La question est évidente, combien de temps un tempérament
                              si libre peut-il s’astreindre à de quelconques exercices imposés? Peut-on composer
                              en dilettante à temps partiel et donner des récitals alimentaires à la parenté ?
                              Facile de dire ne pas vouloir faire l’ascension convenue des monts habituels de la
                              contrée accidentée du monde du piano classique: combien de temps peut-on bouder en
                              disant «-Je ne veux pas apprendre toutes les Années de pèlerinage de Liszt, ni
                              toutes ses études d’exécution transcendantes, ni l’intégrale des études ou de
                              l’oeuvre de Chopin, ni le Clavier bien tempéré de Bach en ses deux vastes volumes,
                              ni toutes les 32 sonates de Beethoven, ni celles de Mozart, ni l’intégrale de
                              l’oeuvre de Haydn, ni la moitié de tout Debussy et Brahms et Schumann…mais il y a
                              un prix à payer, oui, de stature et d’exercice de la mémoire pour ce refus de vivre
                              autrement qu’en commandant la musique à la carte (et en en renvoyant la moitié des
                              plats commandés ou annoncés à la cuisine au tout dernier moment). Il faut apprendre
                              les grandes oeuvres quand on a l’intellect jeune pour qu’elles mûrissent au cerveau
                              (intérieurement et sous la peau) afin de les mieux agir et non jouer par contrainte,
                              à son corps défendant. La rhétorique d’Aristote est claire et toujours de mise: les
                              compositeurs se sont occupés de l’Invention, de la disposition et de l’élocution. À
                              l’interprète l’aspect appelé mémoria et surtout l’action ou actio qui veut dire agir
                              l’oeuvre mémorisée. Il faut dormir longtemps (oui, oui, faire dodo et rêver les
                              oeuvres apprises) sur ces oeuvres qu’on assimile et pratique durant son sommeil
                              encore bien davantage qu’assis au clavier qu’on croie mon analogie véridique ou non.
                              D’où la nécessité d’entreprendre une collection intérieure intime de ce qui
                              s’appelle un vaste répertoire. Sinon on rejoue les mêmes oeuvres et alors tout
                              interprète s’écoeure, se vide, s’épuise comme dans un désert de l’âme inculte où on
                              n’a rien semé qui puisse fleurir. Accablante réalité de la germination à la
                              fructification.

                              Enfin, le pari de Debargue me fascine beaucoup quoique je m’inquiète pour lui,
                              Certes ce n’est pas ma vie, on s’entend…Sauf que je déteste être obligé
                              d’apercevoir (même de loin) les carnages du monde musical classique où des
                              gladiateurs ou des mercenaires font le travail d’écarteler de grands artistes
                              vivants, voire de les écoeurer surtout les grands poètes-nés comme Debargue. En bon
                              québécois, que dis-je?…=J’ai peur qu’il se fasse manger tout rond. (Pour avoir une
                              petite idée de la torture qu’infligent aux musiciens les pédants gérants du monde de
                              la musique, prière de lire les affres de la mesquinerie et la petitesse que notre
                              OSM local fait subir à l’OM, surtout à son chef immense Nézet-Séguin dont ils
                              jalousent le génie trop local en plus, et par ricochet à ses musiciens gradués d’ici
                              dûment nommés dans l’interview rédigé samedi 9 décembre par le critique musical
                              Christophe Huss pour le quotidien Le Devoir. Ça donne une rage de dents .)

                              Quelques interrogations additionnelles

                              L’interprète Debargue, par l’étroitesse des exigences strictes du monde guindé de la
                              musique classique est-il arrivé à la limite du supportable? N’a t-il pas l’immunité
                              d’avoir reçu l’audace de tout décaper net la superficialité du milieu musical comme
                              un Danton jadis apostrophait tout le faux-prestige de la royauté des Bourbons?
                              Devant les exigences de cette profession d’interprète des grandes oeuvres, on se
                              gonfle comme la grenouille de la fable ou on se rétrécit comme l’ermite philosophe
                              refaçonnant le monde en nouveau contrat social et on décède en rédigeant une
                              magnifique Rêverie du promeneur solitaire. La lune de miel avec Lucas Debargue opère
                              incontestablement encore, exquise et divine, mais le monde radioactif de la
                              compétition entre interprètes pourrait bientôt l’irradier de remarques techniques
                              bien fondées. C’est palpable au compteur Geiger que son succès phénoménal avive les
                              envies.

                              Mais qu’est-ce qu’un récital de musique et quels sont les impondérables dont on
                              doive tenir compte pour bien évaluer la situation de l’interprétation?

                              En son âme hypersensible d’être ravissant (je dirais charmant) ayant grandi de rêve
                              démesuré en triomphe inespéré, les choses ne se déroulent pas calmement.

                              J’ai fait donc l’effort de jeter le plus possible à la poubelle mon palmarès et
                              d’écouter le jeune pianiste français en récital et sur disque…que je ne juge pas
                              autrement que le jury du concours Tchaïkovsky: un phénoménal talent devant envisager
                              un immense travail en amont dont Debargue parle souvent et qui ne l’effraie pas,
                              Cependant, la composition de musique nous le ravira, car la vie d’interprète est de
                              trop de souffrances banales pour un jovial gaillard aucunement matérialiste tel
                              Lucas Debargue. S’il choisit la route de la création musicale ce sera un grand défi
                              à son génie où la réception de ses oeuvres dépendra de comment il les jouera
                              lui-même vaillamment sans doute, avec ces décharges électriques dont il a le secret.
                              Il a déjà une réputation utile à faire valoir une oeuvre riche s’il s’avère apte à
                              en composer une, ce qui reste immense.

                              Citation d’Oscar Wilde dans le De profundis pour cerner l’artiste

                              Pour terminer, voici ce que je crois être le véritable miroir littéraire de cet
                              artiste magnifique, Lucas Debargue (il a fait ses Lettres écrit-on), dont je voulais
                              tant vous entretenir en peu de mots (mea culpa) et il se résume dans cette triple
                              citation du plus grand ouvrage d’Oscar Wilde en son De profundis. Ces phrases me
                              semblent résumer le grand mérite d’audace ou de liberté clairvoyante de Debargue au
                              vu de sa façon d’approcher l’utilité de la beauté dans sa vie:

                              «Il faut à tout prix que je maintienne l’amour dans mon coeur. Si je vais en prison
                              sans amour, qu’adviendra t-il de mon âme?

                              (…)

                              «Pour l’artiste, l’expression est le seul aspect sous lequel il puisse concevoir la
                              vie. Pour lui, ce qui est muet est mort.

                              (…)

                              «Il me semble que, tous, nous contemplons trop la nature et vivons trop peu avec
                              elle. Je discerne une grande et saine raison dans l’attitude des Grecs. Jamais ils
                              ne péroraient sur les soleils couchants ni ne disputaient pour décider si les ombres
                              sur les gazons étaient mauves ou non. Mais ils voyaient que la mer est pour le
                              nageur et le sable pour les pieds du coureur. Ils aimaient les arbres pour l’ombre
                              qu’ils projettent et la forêt pour son silence à l’heure de midi. Le vigneron
                              tressait des lierres dans ses cheveux afin d’intercepter les rayons du soleil quand
                              il se penchait sur les jeunes sarments, et, quand à l’artiste et à l’athlète, les
                              deux types que la Grèce nous a donnés, ils tressaient en guirlande des feuilles du
                              laurier amer et de la cigüe qui autrement n’auraient été d’aucune utilité aux
                              hommes.» Oscar Wilde, De profundis. 1897.

                              En cela, Lucas Debargue est un pianiste grec et sensuel. Voilà mon humble opinion.

                              Étiquettes: Eric SabourinLucas Debargue
                              Précédent

                              Qui rock l’année avec Éric Lapointe le 31 décembre? Travis Cormier, Ludovick Bourgeois, Hugo Lapointe….

                              Suivant

                              LES MAGNIFIQUES – Quatre comédiennes de grand talent s’éclatent dans l’humour

                              Eric Sabourin

                              Eric Sabourin

                              Professeur de littérature française et québécoise, Éric Sabourin a été reporter à CKAC, correspondant de Radio-France Outremer à Montréal, envoyé spécial des stations radiophoniques de Télémédia aux premières élections démocratiques dans le bloc de l’Est à la chute du mur de Berlin, enfin reporter à la première crise du Golfe persique, puis chroniqueur et enfin critique littéraire au cahier Livre du journal Le Devoir jusqu’en 2001.

                              Reliés Pages

                              Michel Rivard, Marjo et Jean Millaire honorés
                              Musique francophone

                              Michel Rivard, Marjo et Jean Millaire honorés

                              25 septembre 2023
                              Concerts

                              Parkway Drive met le feu à la Place Bell

                              21 septembre 2023
                              Robin Johannsen et Alex Rosen
                              Musique

                              Concert d’ouverture de saison – De Venise à Paris : Ls Seine en fête de Vivaldi

                              21 septembre 2023
                              Clemens Schuldt
                              Communiqué

                              L’Orchestre symphonique de Québec présente le concert d’ouverture de sa saison 2023/2024

                              20 septembre 2023
                              Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !
                              Compte-rendu

                              Un concert marquant en début de saison à l’OSQ avec le réputé violoncelliste Stéphane Tétreault !

                              17 septembre 2023
                              Matt Holubowski reprend la route
                              Concerts

                              Matt Holubowski reprend la route

                              16 septembre 2023
                              Suivant

                              LES MAGNIFIQUES - Quatre comédiennes de grand talent s'éclatent dans l'humour

                              Recommandée

                              Michel Rivard, Marjo et Jean Millaire honorés

                              Michel Rivard, Marjo et Jean Millaire honorés

                              25 septembre 2023
                              Mario Pelchat célèbre 40 ans d’amour avec son public

                              L’attachant Mario Pelchat au Cabaret du Casino de Montréal

                              23 septembre 2023
                              • Nouvel événement immersif intitulé Le Café des impressionnistes ou La magie des impressionnistes

                                Nouvel événement immersif intitulé Le Café des impressionnistes ou La magie des impressionnistes

                                0 Partages
                                Partage 0 Tweet 0
                              • Entrevue : William Cloutier, alias Johnny Rockfort, dans les ligues majeures en France

                                1 Partages
                                Partage 0 Tweet 0
                              • David Latulippe dans Starmania : décrocher la lune

                                0 Partages
                                Partage 0 Tweet 0
                              • «La magie des impressionnistes» : du jamais-vu à Montréal !

                                0 Partages
                                Partage 0 Tweet 0
                              • Parapapam : un spectacle généreux, mais…

                                0 Partages
                                Partage 0 Tweet 0

                              Les ArtsZé est un magazine culturel créé en 2016 et basé au Québec.

                              Notre équipe

                              Suivez-nous:

                              Facebook Twitter Youtube Instagram

                              Catégories:

                              • Albums
                              • Albums / EP
                              • Arts visuels
                              • Billet
                              • Ciné-télé
                              • Cinéma
                              • Cirque
                              • Comédie musicale
                              • Concerts
                              • Country
                              • Critique
                              • Danse
                              • Décoration
                              • Entrevue
                              • Exposition
                              • Festival
                              • Festival international de jazz de Montréal
                              • Gala
                              • Voyage
                              • Web
                              • Galerie photos
                              • Gastronomie
                              • Heavy Métal
                              • Heavy metal/punk
                              • Humour
                              • Jazz
                              • Les Grandes entrevues
                              • Les livres par Shirley Noel
                              • Littérature
                              • Loisir
                              • Musée
                              • Musique
                              • Musique classique
                              • Musique francophone
                              • Musique francophone
                              • Noël
                              • Nouvelles
                              • Opéra
                              • Orchestre Métropolitain
                              • OSM
                              • Reportage
                              • Rock Classique
                              • Scène
                              • Société
                              • Spectacle
                              • Télévision
                              • Théâtre
                              • Théâtre d’été
                              • Vidéo
                              • Ville de Québec

                              Abonnez-vous

                              Saisissez votre adresse courriel pour vous abonner au magazine Les ArtsZé, recevez ainsi une notification de chaque nouvel article et courez la chance de participer à nos concours.

                              @ 2023 LesArtsZe.com

                              Aucun résultat
                              Voir tous les résultats
                              • Accueil
                              • Agenda
                              • Arts visuels
                                • Décoration
                                • Expérience immersive
                                • Exposition
                                • Galerie photos
                                • Mode
                                • Musée
                              • Communiqués
                              • Musique
                                • Coup de coeur musical
                                • Festival international de jazz de Montréal
                                • Heavy metal/punk
                                • Jazz
                                • La Voix
                                • Musique classique
                                • Rock Classique
                              • Scène
                                • Théâtre
                                • Danse
                                • Comédie musicale
                                • Cirque
                              • Ciné-télé
                                • Cinéma
                                • Télévision
                              • Littérature
                                • Les livres par Shirley Noel
                              • Portrait
                              • Société
                                • Doctorat honoris causa
                                • Gastronomie
                                • Hommage
                                • Hommage à Michel Côté
                                • Les Grandes entrevues
                                • Loisir
                              • Notre équipe
                              • Contact

                              @ 2022 LesArtsZe.com

                              Bon retour!

                              Connectez-vous à votre compte ci-dessous

                              Mot de passe oublié?

                              Récupérer votre mot de passe

                              Veuillez entrer votre identifiant ou courriel pour réinitialiser votre mot de passe

                              Connexion
                              google.com, pub-4635722886515473, DIRECT, f08c47fec0942fa0