À vous qui aimez la danse, sachez que l’heure des réjouissances est arrivée ! Après des mois de disette pandémique, le nouveau spectacle de Sylvain Émard qui réunit une vingtaine de danseurs sur scène, a de quoi vivifier les plus amorphes ! Compte rendu de la première de Rhapsodie et extraits vidéo de ce spectacle présenté à Danse Danse.

Photo fournie par Danse Danse
Une bonne dizaine de minutes avant la représentation, les artistes sont déjà sur scène et bougent sans musique. Le public se fait silencieux en observant presque religieusement les danseurs qui étaient disparus de nos champs de vision depuis trop longtemps. Puis la musique s’immisce doucement dans leurs mouvements.
Au début, ce sont essentiellement des accords répétés à intervalles réguliers. C’est le début d’un voyage : durant une heure, les interprètes alterneront entre passages introspectifs et moments d’exaltation. On les observe sous tous les angles, puisque les spectateurs sont placés des quatre côtés de la scène.
La trame sonore est en elle même un personnage de cette intense rencontre humaine. On y retrouve la griffe de Martin Tétreault, compositeur de musique expérimentale à qui l’on doit, entre autres, l’album Callas: La diva et le vinyle et l’énergie de Poirier, habitué à enflammer les pistes de danse. À certains moments, des effets sonores qui s’apparentent à des klaxons de camion rappellent l’ambiance de certaines discothèques.
La magie des 360 degrés
Selon le Larousse, la rhapsodie est une «pièce instrumentale de caractère libre, proche de l’improvisation.» C’est dans cet esprit que Sylvain Émard a développé son vocabulaire chorégraphique en collaboration avec ses interprètes auxquels il a indiqué ses intentions en leur laissant une part de liberté.
Le chorégraphe qui fait bouger les foules depuis plus de dix ans avec le Grand Continental a vu juste avec sa Rhapsodie conçue à 360 degrés. Les danseurs savent qu’ils sont vus de tous les côtés et se donnent tous à fond durant toute la représentation.
Il n’y a donc pas de «moins bons sièges» dans cette configuration du Studio-théâtre de l’Édifice Wilder. Où que vous soyez, le spectacle est intéressant et différent. Ça donne le goût d’y retourner pour observer le tout d’un autre angle, tellement cette mise en scène est riche ! À tous ces talents réunis, s’ajoutent la réceptivité du public qui après des mois d’isolement et d’obscurité, rouvre les yeux avec émerveillement !
Rhapsodie / Chorégraphie de Sylvain Émard / Danse Danse
Interprètes : Lou Amsellem, Sophie Breton, Charles Cardin-Bourbeau, Matéo Chauchat, Félix Cossette, Marilyne Cyr, Marie-Michelle Darveau, Janelle Hacault, Mathieu Hérard, Kyra Jean Green, Christopher LaPlante, Alexandre Morin, Erin O’Loughlin, Mateo Picone, Raphaëlle Renucci, François Richard, Cara Roy, Marie-Philippe Santerre, Lila-Mae Talbot, Camille Trudel-Vigeant
Musique originale : Poirier et Martin Tétreault
Du 22 au 26 février au Studio-théâtre de l’Édifice Wilder
Webdiffusion en direct les 25 et 26 février
Durée : 60 minutes
Extrait vidéo du spectacle : Rhapsodie